Conseillé dans la première heure après l’accouchement, le lait maternel est la principale, voire l’unique, source d’alimentation du nourrisson durant ses premiers six mois de vie. Dès aujourd’hui et pendant une semaine, c’est la semaine mondiale de l’allaitement maternel. En cette occasion, nous démêlons, dans cet article, le vrai du faux de ce mode d’alimentation essentiel pour les nouveaux nés.
La mère doit laver ses mamelons avant chaque tétée : FAUX

Il ne faut pas nettoyer les mamelons avant et/ou après chaque tétée ; cela supprime la lubrification qui protège naturellement le mamelon et en plus cela rend l’allaitement inutilement compliqué. La peau des mamelons est fragile et une hygiène normale est largement suffisante. Au moment du démarrage de l’allaitement on peut conseiller à la mère d’étaler sur le mamelon, à la fin de la tétée, un peu de colostrum ou de lait « gras » de fin de tétée.
La cause la plus fréquente de mamelons douloureux c’est la mauvaise position du bébé au sein : VRAI

La principale cause de mamelons douloureux est une mauvaise position du bébé ausein ;plus rarement il s’agit d’un problème de succion ou les deux. Le meilleur traitement des mamelons douloureux est la prévention. Il faut assurer une bonne prise du sein dès le premier jour. C’est quand il est positionné de façon correcte au sein que le bébé peut téter efficacement. Il a alors une succion tout à fait caractéristique faite de mouvements amples et réguliers généralement associés à des bruits de déglutition audibles.
Le lait maternel de certaines mères n’est pas assez riche : FAUX
Contrairement à une croyance largement répandue, il n’y a pas de lait maternel « pas assez riche »; la composition du lait maternel varie au cours de la lactation, au cours de la journée et au cours de la tétée. Elle varie d’une mère à l’autre. Ces variations, qui concernent notamment le taux des graisses et la nature des acides gras, n’ont pas de conséquence sur la croissance de l’enfant. Les nourrissons régulent leurs apports en fonction de la valeur calorique, pas par le volume.

Quand un enfant allaité ne prend pas assez de poids ce n’est pas à cause de la qualité mais de la quantité du lait. Dans ce cas, révisez la manière de tétée de votre bébé. Sauf quelques cas très rares, toutes les mamans produisent suffisamment de lait. Si le bébé ne prend pas de poids c’est qu’il ne reçoit pas le lait disponible. La cause est qu’il ne prend pas bien le sein et/ou pas assez souvent et/ou pas assez longtemps. Résultat; la sécrétion lactée va diminuer mais cette baisse de lait est la conséquence d’un mauvais transfert du lait à l’enfant, ce n’est pas une insuffisance primaire de lait.
Les bébés prennent 90 % de leur ration les dix premières minutes de la tétée ? FAUX

Plusieurs études ont montré qu’il existe une très grande variation interindividuelle. Certains enfants sont capables d’obtenir une tétée « complète » en 5 minutes sur un seul sein. D’autres ont besoin de 20 minutes sur chaque sein pour obtenir la même quantité. Si un bébé ne tète correctement qu’une minute au premier sein puis qu’il « tétouille » et s’endort puis fait la même chose au deuxième sein, il ne boira jamais assez de lait. Ceci quelque soit le temps que dure la tétée. On peut aider un bébé pas assez « efficace » ou qui s’endort vite au sein à téter plus longtemps, en faisant « la compression du sein ». Cela aide le lait à couler et permet au bébé d’avaler davantage de lait, et aussi d’obtenir du lait de fin de tétée riche en graisse.
L’allaitement maternel permet une meilleure croissance contrairement au biberon : VRAI

Pendant les premières semaines de l’allaitement une courbe de poids hésitante ne doit pas être considérée comme normale. Si à partir de la fin de la première semaine le nouveau-né ne prend pas au moins 120 à 130 grammes par semaine, il est probable qu’il ne reçoit pas suffisamment de lait. Des mesures précoces visant à améliorer la conduite de l’allaitement sont préférables. Le but est d’éviter que les problèmes ne se compliquent d’une insuffisance de lait. Par contre, si la croissance d’un nourrisson en bonne santé, allaité de façon exclusive, a tendance a s’infléchir à partir du 3e ou du 4e mois, il n’y a pas lieu de s’alarmer ni de conseiller à la mère de donner des compléments ou encore moins d’arrêter d’allaiter.
Une mère qui allaite doit faire très attention à ce qu’elle mange : c’est FAUX !

La maman doit essayer d’avoir une alimentation équilibrée (comme chacun d’entre nous d’ailleurs). Rien ne l’oblige à manger certains aliments ou à en éviter d’autres. Elle n’a pas besoin d’éviter les aliments épicés, le chou ou l’ail et n’est pas obligée de boire du lait pour produire plus de lait, ni de se forcer à boire beaucoup d’eau. Ce qu’il faut faire, c’est boire en fonction de sa soif et avoir une alimentation normale et saine. Les règles alimentaires ne font que compliquer l’allaitement inutilement.
L’allaitement maternel diminue l’incidence de certaines maladies chez le nourrisson : VRAI

Effectivement, les bébés nourrit au sein ont beaucoup plus de chances d’éviter plusieurs maladies. Les spécialistes cite le diabète, la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique et la mort subite du nourrisson. Les éléments constituant le lait maternel renforcent aussi les défenses immunitaires du bébé.
L’allaitement maternel protège du cancer : VRAI

Comme l’allaitement maternel protège le nourrisson, il protège sa maman des éventuels problèmes de santé à long terme. Les mamans qui allaitent leurs bébés ont moins de chances d’avoir un cancer du sein pré-ménauposique ou de l’ovaire. L’allaitement maternel protège également de l’ostéoporose.



