Sport & forme

Algiers Urban Trail : la course qui réveille la ville d’Alger.

Depuis le stade Ouaguenouni, Vendredi 27 juin 2025, à 18h, 3 000 coureurs ont traversé la capitale, de ses ruelles historiques jusqu’au Maqam E’chahid, dans une course pas comme les autres. Résultat : un trail urbain unique, un vrai défi sportif, mais surtout une aventure humaine et une nouvelle façon de voir Alger.

Depuis le stade Ouaguenouni, une foule de coureurs a envahi les rues d’Alger pour vivre une expérience inédite : l’Algiers Urban Trail 2025 (AUT). Un événement sportif pas comme les autres, organisé par la Ligue Algéroise de Ski et des Sports de Montagne, où le parcours s’est révélé être une véritable aventure à travers l’histoire. Ce jour-là, Alger n’a pas seulement vu passer une course. Elle a vibré, chanté, encouragé. Et elle a prouvé qu’elle pouvait se transformer, en l’espace d’une soirée, en un terrain d’émotions partagées.

Alger comme terrain de jeu

L’AUT n’est pas une simple course. C’est une plongée au cœur de la ville. Le parcours a offert une traversée unique d’Alger, menant les participants dans des lieux emblématiques de la capitale.

Dès le départ du stade Ouaguenouni, les coureurs ont plongé dans les ruelles de Bab Jdid, la Casbah, les Voûtes souterraines de la Place des Martyrs, ouvertes spécialement pour l’occasion. Puis direction le port et sa nouvelle terrasse, le Palais du Peuple, la Grande Poste, Télémly, l’école des Beaux-Arts, Belouizdad, le Jardin d’Essai et, enfin, le Musée des Beaux-Arts. Et c’est au Maqam E’chahid, majestueux, que la ligne d’arrivée les attendait. Un symbole fort pour conclure une course qui mêle histoire, mémoire et dépassement de soi.

Un défi sportif, mais surtout humain

Des montées raides, des ruelles étroites, des escaliers sans fin, mais aussi des vues à couper le souffle. Chaque pas était un défi, un moment de doute ou de dépassement. Ce trail n’était pas qu’une course, c’était une expérience. Un challenge pour se découvrir, repousser ses limites, aller au bout de soi.

Pour certains, c’était une première. Pour d’autres, une quête de performance. Mais tous partageaient quelque chose de profond : un père et sa fille qui courent côte à côte, deux meilleurs amis qui se motivent, un groupe venu juste pour le plaisir, des personnes âgées venues prouver qu’il n’y a pas d’âge pour bouger, ou encore des athlètes venus battre leur propre record.

Chacun avait son propre objectif, son propre rythme, son propre combat. Mais tous ont foulé le même parcours, avec la même envie : vivre quelque chose d’unique. Et cette course a permis de tisser des liens avec soi-même, avec un proche, ou même avec un inconnu qui, l’espace d’un instant, devient un compagnon de route.

« Ce n’est pas la ligne d’arrivée qui compte, c’est ce que tu deviens en courant » confie l’une des participantes, après avoir franchit la ligne d’arrivée.

Une ambiance inoubliable dans toute la ville

Ce qui a porté les coureurs, c’était le peuple. Sur les trottoirs, les personnes âgées regardaient passer la jeunesse avec fierté, criant des encouragements, applaudissant, heureuses de voir cette énergie qui, pour elles, est un espoir pour le pays. Aux balcons, des familles entières vibraient, tapaient des mains, criaient « allez ! » avec le sourire.

Les enfants, eux, les yeux brillants, suivaient chaque coureur du regard. Pour eux, c’était plus qu’une course : c’était une leçon de courage, de rêve, d’objectif. Une inspiration.

Et puis il y avait la musique. Traditionnelle, motivante, joyeuse. Les tambours, les klaxons, les chants. Tout vibrait. Et cette ambiance, ce bruit, cette chaleur humaine : c’est ce qui a poussé les coureurs à ne pas lâcher.

C’était une fête populaire, un moment suspendu où le sport, la joie et la solidarité se rencontraient au cœur même de la capitale.

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