Loin du prestige, du shooting et le top parfait, des mariages purement traditionnels existent encore. C’est ce que nous ont fait vivre les habitants du village “Sahel Bouzguene” en ce mois d’août. Retour sur les étapes les plus marquantes de cette journée caniculaire exceptionnelle. Au menu: mariage traditionnel, simplicité et convivialité.
Le 13 août à 13h au village de Sahel Bouzguen à Tizi Ouzou. Une chaleur caniculaire s’abat sur ce plus grand village de la grande Kabylie. Les préparatifs ont commencé doucement mais très sûrement. Des jeunes filles mettent les tabourets collectifs sur terre les uns derrière les autres.
Les coulisses des préparatifs du mariage
La scène est plus que simple. Un cadre artistique sur le mur présente la vie sociale de la femme kabyle au fil des ans. Elle porte ainsi une robe kabyle longue et presse l’huile d’olive avec un matériel ancien. Juste à côté, un autre cadre. Cette fois-ci, c’est un homme rural qui y représenté. Il travaille et cultive la terre à l’aide d’un motoculteur et deux taureaux.
Au fil des minutes qui passent, les invitées affluent. Selon les habitants du village, dont l’hospitalité n’est pas à prouver, le cortège de ces femmes est prioritaire. « La vérité, à chaque fois que je viens ici je me sens chez moi. Un accueil chaleureux et un respect total m’est réservé », souligne Samira, une invitée venant de la commune de Friha.
En effet, à Sahel Bouzguen, l’ambiance est semblable à celle d’une grande maison où tous appartiennent à la même famille. D’ailleurs, les préparatifs n’ont pas duré plus d’une demi-heure. La cause: toutes les femmes de cette région contribuent à la réussite de cet heureux évènement. Leur but final est de donner une très belle image d’une société soudée et unie.
La robe kabyle… un patrimoine précieux
A 13h30 la fête a déjà commencé. Pas de protocole, pas d’artificiels et surtout pas de vanité humaine. Ici c’est la simplicité qui règne entre les gens de Sahel Bouzguen. La robe kabyle est la star de la cérémonie. Elle est portée par toutes les invitées, allant des femmes âgées, aux jeunes filles et même les bébés.
En rose, mauve, jaune, noir ,bleu, vert et même multicolore, cette tenue traditionnelle est le dress code des fêtes de mariage dans ce beau village de la Kabylie. Peu importe le tissu ou encore le modèle, cette belle robe avec sa traditionnelle fouta (tissu multicolore serré sur la taille) donne à cette cérémonie joyeuse un cachet spécial. La femme de Sahel Bouzguen est très attachée à cette robe traditionnelle. Elle la porte d’ailleurs même dans la vie de tous les jours.
Elle ne manque pas une occasion pour œuvrer à sa préservation aux générations futures. Dans ce mariage très traditionnel, des femmes portent la même robe que leurs petites filles. Sonia et sa petite Anaïs en est un joli exemple. Une robe kabyle orange pour la maman et en miniature pour Anaïs. Malgré toutes de nos tentatives, cette belle et jeune maman a refusé subtilement de la prendre en photo. Toutefois, votre imagination pourrait faire l’affaire.
De la belle ambiance…
Dans ce mariage fictif, puisque pas de mariés, pas de tesdira, pas de gâteaux ou encore des cadeaux, l’ambiance est bonne. Si vous y étiez, vous l’aurez vécu entièrement avec votre corps, vos sens et votre âme. C’est la simplicité et l’hospitalité dans tous ces états. « Je n’ai jamais assisté à un mariage dans la cour. C’est la première fois de ma vie. J’ai l’habitude d’aller à la salle des fêtes. La seule chose que je regrette c’est que j’ai oublié de porter ma robe kabyle dans cette journée formidable. Mais le mariage m’as vraiment plu. Il est beau, très beau même », déclare Rokaya fille en 3e année moyen.
Un mariage simple, des gens simples qui mènent une vie simple. Il n’y a rien de plus sain pour sortir du stress de la vie quotidienne de la ville. La chaleur familiale et humaine qui régnait dans cette journée, nous a fait même oublier les degrés élevés du Mercure.
Si vous deviez choisir, êtes-vous pour un mariage traditionnel ou plutôt moderne ?
