Voyages & escapades

SITEV 2025 : l’Algérie vitrine du tourisme national et international

Alger, juillet 2025. Il est à peine 10 heures et déjà la lumière du matin glisse sur les verrières du Palais des Expositions de la SAFEX. À l’intérieur, un parfum de menthe fraîche se mêle à celui du bois sculpté. Les portes du 24ᵉ Salon International du Tourisme et des Voyages (SITEV) viennent à peine de s’ouvrir que les premiers visiteurs arpentent les allées, curieux, appareils photo en bandoulière. Une chose est certaine : l’Algérie ne veut plus simplement exister sur la carte — elle veut séduire.

Dès les premières allées, l’œil est happé. À droite, un stand évoque les dunes dorées de Djanet, encadrées par les bleus profonds du ciel saharien. Plus loin, une table déborde de figues sèches, de dattes fondantes et de petits gâteaux kabyles. Ici, on parle berbère, arabe, français, anglais. Les cultures se croisent, les regards s’accrochent.

« Le Sahara, c’est notre force tranquille. Il n’a pas besoin de trop parler pour impressionner », glisse avec un sourire Slimane, guide touristique basé à Tamanrasset, en ajustant son chèche blanc.

Les voyageurs sont déjà là

À quelques pas, Léa et Daniel, un couple de trentenaires français, feuillettent une brochure sur les randonnées dans le Tassili. « On est venus à Alger pour quelques jours, et on a découvert le SITEV par hasard. Mais là… on veut repartir avec un billet pour le Sud. Franchement, on ne s’attendait pas à ça. C’est sauvage, vaste, pur. Et personne ne nous en parle chez nous », s’étonne Daniel.

Sitev 2025

Ce genre de remarques, Zahia, exposante venue de Ghardaïa, les entend souvent. Elle tient un stand aux couleurs ocres, où ses bijoux berbères brillent sous la lumière des projecteurs.

« C’est un salon, oui. Mais pour moi, c’est comme une fenêtre. Je veux que les gens voient le vrai visage du désert. Notre hospitalité, notre fierté, notre artisanat. On a tant à partager. »

Tourisme en transformation

En parallèle des stands, des voix s’élèvent dans les salles de conférences. On y parle digitalisation, écotourisme, marketing territorial. Mais aussi formation des jeunes, hospitalité durable, et enjeux climatiques.

Dans une salle animée, un jeune entrepreneur originaire de Béjaïa présente sa startup spécialisée dans les circuits en immersion culturelle.

« L’Algérie, ce n’est pas qu’une destination. C’est un monde en soi. Il faut arrêter de copier les modèles extérieurs et valoriser ce qu’on a : des villages, des récits, des légendes, des gens. »

Le SITEV 2025, c’est aussi une Algérie qui se regarde elle-même avec un nouveau regard.
Sur le stand de Tlemcen, un violoniste joue un air andalou. À Constantine, des images de ponts suspendus plongent les visiteurs dans le vertige des hauteurs. Et sur le pavillon du tourisme thermal, une hôtesse vante les bienfaits de Hammam Essalihine :

« Vous voulez du bien-être ? Oubliez les spas aseptisés. Ici, c’est de l’eau, des montagnes, et des siècles de savoir-faire. »

SITEV 2025: Et après ?

Bien sûr, les défis sont là. Routes à moderniser, communication à affiner, bureaucratie à alléger. Mais cette édition du SITEV, portée par plus de 200 exposants et un public au rendez-vous, a envoyé un message clair : l’Algérie touristique est en marche.

La ministre du Tourisme elle-même, venue inaugurer le salon, a promis un renforcement des investissements, des facilités pour les opérateurs privés, et une meilleure visibilité à l’international. Une stratégie qui commence à porter ses fruits : plus de 3,5 millions de visiteurs en 2024, et une ambition de dépasser les 4 millions dès cette année.

Le SITEV s’est refermé sur des sourires, des poignées de main, des cartes de visite échangées… mais surtout sur des rêves éveillés. Celui d’un pays qui a tout — plages sauvages, montagnes bleues, déserts infinis, cultures métissées — et qui ose enfin le montrer.

Pour Miqat Mag, une évidence : l’Algérie n’est plus une destination à inventer. Elle est là, vibrante, vraie, prête à être vécue.

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