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Conflit à la foire de Paris : Revendications autour du Caftan Algérien

A la foire de Paris(1er-12mai), une couturière algérienne se retrouve au cœur d’une controverse sur l’exposition de ses caftans. Celle-ci est confrontée à des menaces émanant de certains visiteurs marocains, qui recourent à toutes sortes de pressions afin de l’évincer de l’exposition.

La foire de Paris, transformée en un champ de bataille pour l’identité nationale. Lina Boussaha, une couturière algérienne venant tout droit de Constantine, afin d’exposer son travail, se retrouve piégée dans un tumulte sans fin. Tout commence à partir d’une story Instagram, diffusée par un influenceur algérien. Celui-ci, partage sur ses réseaux sociaux le stand de Lina, dévoilant ses diverses créations, dont le Caftan Algérien. Ni une, ni deux, la communauté marocaine, s’empare de ces images et provoquent un tollé sur la toile. Harcèlement, intimidations, allant même jusqu’à se plaindre à la direction de la foire, revendiquant la fermeture du stand de la couturière.

Les responsables de la foire se déplacent, afin d’échanger avec la jeune femme. Celle-ci leur explique toute l’histoire, en soulignant le conflit existant entre les deux pays et leur présente des preuves de son harcèlement. De fait, la tentative de fermeture échoue. Malgré les pressions pour retirer ses caftans, Lina Boussaha a tenu bon, grâce au soutien des responsables de l’ambassade d’Algérie à Paris.

Le caftan, développé premièrement en Algérie

La controverse soulève des questions sur l’origine du Caftan, traditionnellement associé à la culture maghrébine. Lina, met l’accent sur son héritage constantinois et la contribution de l’Algérie au développement du caftan.

“le caftan est d’origine turque. Il a été développé en Algérie. Le premier caftan a été fait et brodé dans ma ville, Constantine. Avec le temps, nos artisans ont créé des caftans en leur ajoutant des touches de modernité en fonction de ce que nous avons comme vêtements et autres pour les confectionner”, explique Lina.

La jeune femme, arrive tout de même à en sortir gagnante. Elle a connu un succès notable, vendant la plupart de ses créations faites à la main.

Cet incident à la foire de Paris, souligne l’importance de protéger et de valoriser le riche patrimoine culturel et artistique de l’Algérie. Sans quoi, des dérapages de ce genre ne cesseront de voir le jour, ayant pour but de déconstruire, voire d’effacer toute trace d’appartenance.

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